escalade font1999, FRANCE
[ Pobierz całość w formacie PDF ]
A Chloé, Marc'O, Raphaël, Tim-OIMer et Gounard
JO & FRANÇOISE MONTCHAUSSE
ET JACKY GODOFFE
SI
CJO-U-
'J>
'ZKACX
(3-AJ-C
S-
o^
Â
à Fontainebleau
LES PLUS BEAUX
SITES ET BLOCS
p~M_^-*£2
t
LJJILXOLJ-^
Remerciements
La réalisation du présent guide a été rendue possible grâce au soutien et à la
collaboration de nombreux bleausards et autres amoureux de Fontainebleau,
nous tenons à remercier particulièrement : Bernard Giraudeau, Pascal Etienne,
Catherine Carré, Jean-Jacques Naëls, Grégoire Clouzeau, Philippe Le
Denmat, Arnould t'Kint, Greg Loh, Jean-Hervé Baudot, Marc Le Ménestrel,
Philippe Campione, Michèle Morgan, Alain Ghersen, Christian Parrot... et
encore merci à tous !
© Editions Arthaud, 1899
IS8N 2-7003-11-90-6
Réalisation : Librïs à Grenoble
Conception graphique : studio Flammarion
Maquette : Véronique Pitte
LA FDRET DOMANIALE DE FONTAINEBLEAU
SOMMAIRE
PARIS •*•
Canche aux Merciers
Drei Zinnen
Autour de Noisy - Croix-St-J.
La Gorge aux Chats
95.2
Rocher des Potêts
Les Gros Sablons
Autour de Noisy-sur-Ecole
La Roche aux Sabots
Le Cul de Chien
91.1
Autour du Vaudoué
Rocher Guichot
Le Diplodocus
Vallée de la Mée - Potala
Rocher fin
J.A Martin
120
130
132
133
136
144
146
152
153
158
164
168
169
174
181
188
192
Introduction
Premiers pas à Fontainebleau
Kaléidoscope
Mode d'emploi
6
11
14
M^^ra^^^
La forêt domaniale
Le
Cuvier
Bas Cuvier
Cuvier Rempart
Apremont
Les Gorges d'Apremont
Le Désert d'Apremont
Envers d'Apremont
Apremont Bizons
Franchard
Franchard Isatis
Hautes Plaines
Franchard Sablons
Franchard Cuisinière
Ermitage - Route ronde
Rocher Canon
Rocher Saint-Germain
Autour de Fontainebleau
Rocher des Demoiselles
Rocher de Bouligny
La Dame Jeanne d'Avon
Le Mont-Ussy
Le Mont Aigu
Gorges du Houx
Le Calvaire
18
19
31
34
35
54
56
58
60
61
71
73
78
88
90
96
98
98
99
99
99
100
102
104
t
a
"'^^
<l
*iiH«K
l
^30
*
r
V-
La?
À
SITES
Malesherbes
SrTES
N'A.IH.'H.S
2
7
28 29
>?"&?»
10 KM
i
Le Nord-Ouest
Beauvais -
Rocher
du Duc
La Padôle
194
208
Nord
1
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
Apremont
Cuvier/Cuvier Rempart
Rocher Canon
Rocher Saint-Germain
Calvaire
Rochers des Gorges du Houx
Mont Aigu
Rocher des Demoiselles
Rocher d'Avon
Restant du Long Rocher
Étrechy
2
Crama rande
3
Le Pendu
4
Mondeville
Le Sud
Autour de Larchant
La Dame Jouanne
Maunoury
L! éléphant
Petit Bois
Autour de Malesherbes
Buthiers, Malesherbes
5
Videlle / Les Roches
212
213
218
220
224
230
231
6
La Padôle
7
Beauvais
Forêt domaniale des Trois Pignons
8
Les Trois-Pignons
9
Bois Rond / Drei Zinnen
Sud
23
24
25
26
27
28
29
30
Buthiers
Éléphant
Rocher de la Dame Jouanne
Maunoury
Puiselet
Petit Bois
Rocher Gréau
Fosse aux loups
Forêt domaniale de Fontainebleau
10
Rocher de Milly/
Rocher de Corne-Biche
Annexes
Infos pratiques
Bibliographie
Les Trois Pignons
Autour d'Arbonne-la-Forêt
Bois-Rond
110
112
113
11
Franchard Isatis / Sablons /
Hautes Plaines
238
240
12
Francha rd Cuisinière / Ermitage
,
PREMIERS
PAS
Premiers
pas
DIFFICULTÉ DU CIHCUIT
ED
TD
D
AD
PD
F
B
M
H!
Mi
| extrêmement difficile
très difficile
difficile
assGz difficile
peu difficile
facile
tant que vous êtes. Tige basse, tige haute, bal-
lerine, chausson, chausson ballerine, lacets,
velcro, look, confort, prix, marque. Autant d'élé-
ments qui vont interférer dans le choix du
chausson d'escalade.
•
Tige basse ou tige haute
? La pratique du
bloc nécessite une bonne souplesse de la che-
ville, la tige basse est donc mieux adaptée.
•
Ballerine souple ou chaussure rigide ?
Sur
le grès, il faut privilégier les sensations, la
proximité du pied et du rocher : les ballerines
seront souvent plus efficaces ; et même si elles
vous font un peu souffrir au début, prenez les
très ajustées à votre pied.
•
Velcro, laçage ?
Vous aurez probablement
envie de défaire vos chaussures plusieurs fois
par séance, pensez-y.
•
Pour le confort,
il vaut mieux s'orienter vers
une forme classique plutôt que vers les nou-
veautés asymétriques de très haute technicité,
plus adaptées à la pratique de la falaise.
•
Quant à la marque,
vous n'aurez que l'em-
barras du choix puisqu'un grand nombre de
fabricants se partagent le marché avec cha-
cun leurs spécificités, leur look et leur prix.
• Côté
prix
justement, les plus abordables sont
autour de 250 francs et les plus chers autour
de 600 francs.
Le critère prépondérant pour le bloc reste indis-
cutablement l'adhérence du chausson et c'est
sans aucun doute ce critère qu'il faut privilé-
gier. Chaque gomme possède ses caractéris-
tiques propres et il est essentiel de se rensei-
gner auprès du vendeur sur les qualités de cha-
cune avant de choisir.
A savoir enfin que la durée de vie des chaus-
sons va de trois mois à quelques années en
fonction de la fréquence de pratique et qu'il
est possible de les faire ressemeler si la tige
est encore en état.
Quelle chance, vous n'avez pas encore touché
les grès de Fontainebleau. Pourtant leur adhé-
rence et leurs formes exceptionnelles sont une
invite perpétuelle à l'escalade. Dans un cadre
unique : déserts parsemés de bouleaux,
pinèdes, hêtraies, chênaies, chaos de blocs
sur ouelques mille deux cents kilomètres car-
rés. Sans cette symbiose entre rochers et forêt,
le bloc, jeu du corps et de l'esprit, serait-il si
attirant?
Vos premiers pas seront sans doute sanction-
nés par des retours au sol intempestifs, le
rocher ne livrant pas facilement ses secrets.
Ici l'apprentissage est roi, certains passages
peuvent nécessiter de nombreux essais infruc-
tueux, des mois parfois, avant d'être réalisés.
Patience donc, s'il apparaît de prime abord
davantage de problèmes que de solutions.
Vous n'en ressentirez que plus de joie à gra-
vir palier après palier les degrés de l'échelle
de difficulté locale, laquelle est une des plus •
exigeantes du monde.
Vous souffrirez parfois de ne pas comprendre
ou de ne pas avoir en vous les réponses aux
défis posés. Mais vous trouverez toujours, où
que vous grimpiez, quelqu'un qui saura vous
faire saisir une sensation, un équilibre ou
déchiffrer un mouvement.
Vous serez finalement conquis tant par la
richesse des gestes à inventer que par la
beauté du milieu. Il ne vous restera qu'à conju-
guer patience et énergie, choix des sites et
temps libre pour progresser ou tout simplement
prendre plus de plaisir. Les conseils qui sui-
vent rendront votre parcours, nous le souhai-
tons, plus aisé.
a
b
2
c
a b
3
c
a b
4
c
a b
5
c a
b
6
c a
b
7
c
a
b
8
COTATIONS
toutes les autres activités liées à la grimpe,
nous a été léguée par un certain Welzenback.
Il imagina au début du siècle une échelle par-
tant du niveau 1, la marcheet allant jusqu'au
niveau 6, limite des possibilités humaines de
l'époque avec des subdivisions « plus » ou
« moins
y>
pour donner davantage de précision.
Cette échelle est encore utilisée aujourd'hui,
en bloc, en falaise et en montagne. Mais ces
activités intrinsèquement proches se diffé-
rencient par bien des aspects. Le niveau de
difficulté d'un passage tiendra donc compte
des spécificités de chacune. Pour simplifier,
le bloc s'assimile au sprint, la falaise au demi-
fond et l'alpinisme au marathon. Il est donc
absolument inutile de vouloir comparer les
cotations.
Coter la difficulté d'un passage en bloc dépend
d'abord de critères objectifs : éloignement, taille
et forme des prises, raideur du passage, temps
passé pour l'ouvrir, nombre de répétitions,
contraintes liées aux conditions météorolo-
giques. Mais cette évaluation intègre aussi une
part de subjectivité : la personnalité de celui
qui cote, son expérience, le fait qu'il s'agisse
d'une première réalisation ou d'une répétition,
la méthode utilisée qui n'est pas nécessaire-
ment unique et qui va faire évoluer la percep-
tion de la difficulté. Le niveau est proposé par
l'ouvreur puis confirmé par les répétiteurs. On
peut dire qu'une cotation devient confirmée au
bout de quelques mois voire plus en fonction
de la présence ou non de répétition. Elle ne bou-
gera guère ensuite sauf découverte d'une
méthode miracle. Cela arrive parfois.
Des subdivisions plus fines sous forme de lettre
complètent le chiffre exprimant la difficulté :
« a » pour la limite inférieure, « b » pour la
moyenne et « c » pour la supérieure. A partir
du 6a, une nouvelle subdivision « plus » per-
met encore d'affiner la cotation.
Le fléchage des circuits correspond à cette
logique du tableau ci-dessus.
Enfin et comme si tout cela n'était pas suffi-
samment ardu, cette cotation, utilisée Ã
Fontainebleau, n'est pas universelle. Mais, elle
reste la référence dans la plupart des pays
européens et en Afrique du Sud.
Le graphique ci-dessous est une tentative déli-
cate de mise en relation avec le système uti-
lisé aux Etats-Unis, notamment à Hueco Tanks
(Texas) et Bishop (Californie). Il est à utiliser
avec beaucoup de prudence, particulièrement
dans les premiers niveaux, car les styles d'es-
calade y sont très dillérents et chaque échelle
de cotation a sa propre cohérence.
DE BRIC ET DE BLOC
TROUVER CHAUSSON À SON PIED
LA DIFFICULTÉ ET SA MESURE
Une simple visite dans un magasin spécia-
lisé, loin de vous rassurer, risque de semer
quelque peu le doute dans l'esprit du débu-
La manière de hiérarchiser la difficulté en
France, pour la pratique du bloc comme pour
,
PREMIERS
PAS
pareur doit être capable de réaliser quatre
actions non-exclusives :
• réduire la force d'impact, en partageant
l'énergie générée par la chute ;
• rééquilibrer le grimpeur, de façon telle qu'il
puisse amortir lui-même sa chute avec ses
jambes ;
• rectifier sa trajectoire pour qu'il puisse évi-
ter les obstacles dangereux ;
• donner confiance, en rendant la chute pos-
sible, ce qui souvent permet de l'éviter...
Le pareur devient ainsi un acteur essentiel dans
la progression du paré, il doit être aussi concen-
tré et attentif que le grimpeur qui lui fait
confiance.
Dernière précision, si vous trouvez tel 6a+ plus
facile qu'un autre passage coté 5b, sachez que
cotation réelle et impression de difficulté peu-
vent être différentes. Cette dernière intègre le
style du passage (dalle, surplomb, mur), les
qualités intrinsèques de chacun (techniques
ou physiques), la taille (petit ou grand gaba-
rit) et la méthode utilisée (il en existe parfois
plusieurs et il s'en découvre de nouvelles régu-
lièrement),
Vous avez dit complexe ? C'est un euphémisme.
Mais cela fait définitivement partie du charme.
Gardez le sourire, ce n'est qu'un jeu, source de
discussions inépuisables...
CHUTER OU NE PAS CHUTER ?
QUELQUES SITUATIONS COURAHTE5
:
Qu'il le veuille ou non, le grimpeur a toujours
rendez-vous avec la chute. C'est une réalité
qui fait naturellement partie de l'activité,
l'ignorer serait une erreur, comme en avoir
exagérément peur. Toute chute est génératrice
de risques de blessures, que l'on peut large-
ment minimiser grâce aux considérations sui-
vantes :
• une chute n'est jamais anodine, la maîtriser
n'est pas équivalent à la banaliser.
• le grimpeur
doit toujours
relever mentale-
ment la locali-
sation des obs-
tacles (pierre,
racines...)
situés sur son
aire de récep-
tion, et antici-
per les trajec-
toires de chute.
Attention aux départ sur les pavés, ils sont
potentiellement très dangereux.
Dans un mur, une dalle ou tout autre pas-
sage peu déversant, la parade s'effectue près
du centre de
gravité du grim-
peur et sur des
parties faciles Ã
saisir, c'est-Ã -
dire tout simple-
ment au niveau
des fesses. Au
moins pour cette
raison il est tou-
jours préférable
de demander à la personne si elle veut être
parée...
La vitesse prise par le grimpeur détermine la
capacité d'amortissement du pareur, celui-ci
doit donc se rapprocher le plus possible du
paré, sans toutefois le toucher...
Le pareur sera aussi attentif à la position de
ses pouces, les fesses de grimpeurs sont plus
dures et moins
inertes qu'un
ballon de vol-
ley-ball !
Le
brossage, geste essentiel de l'escalade, avant et après.
Page suivante : une parade appuyée peut servira comprendre une sensation.
fesses est dangereuse car elle s'effectue en
dessous du centre de gravité (la ceinture) et
va générer une rotation du grimpeur qui chu-
tera tête la première...
pourra être récupéré correctement mais aussi
pour le pareur qui risque d'être déséquilibré et
de se blesser...
Il est généralement préfé
rable de se
rapprocher
le plus pos-
sible du
grimpeur
pour pou-
voir modi-
fier préco-
cement une
trajectoire
dangereuse
avant que l'énergie générée par la chute ne
rende toute intervention illusoire...
C'est la raison
pour laquelle,
la parade doit
s'effectuer au-
dessus du
centre de gra-
vité, au niveau
des épaules,
pour que le grimpeur se redresse et retombe
au sol sur ses pieds, dans une position natu-
relle.
Au-delà d'une
certaine hau-
teur, la parade
pose des pro-
. blêmes de
I pertinence,
' non seule-
ment pour le
grimpeur qui ne
Dans des situations particulièrement dange-
reuses ou complexes, on peut être amené Ã
constituer une parade à plusieurs (voire même
à parer le pareur).
VOUS ETES PARES
I
Avec le développement de l'escalade, la prise
Par contre
de risque est de moins en moins acceptée, cela
dans un
conduit les grimpeurs à se parer le plus sou-
surplomb, la
vent possible. Pour sécuriser une chute, le
parade aux
— *•
KALEIDOSCOPE
Kaléidoscope
ES»?
Premiers pas bleausards à Apremont en 1897.
IBB9 PREMIERS PAS BLEAUSARDS
Ouf ! Heureusement que Jacques de Lépiney a
vite fait mettre au placard les chaussures de
montagne sans quoi notre terrain rie jeu n'au-
rait pas la même physionomie aujourd'hui
Ce serait une gageure d'espérer pouvoir attri-
buer la paternité du premier pas sur un bloc Ã
quelqu'un. Il est en revanche possible de dater
l'intérêt que les grimpeurs ont porté consciem-
ment aux rochers de Fontainebleau. Cette gra-
vure de la fin du siècle dernier permet d'avan-
cer 1889 comme date plausible.
Qui aurait alors pu penser qu'un jour, l'esca-
lade de bloc s'émanciperait au point de deve-
nir une pratique reconnue au même titre que
le grand alpinisme?
1935 ENFIN
UN CHAUSSON D'ESCALADE
Pierre Allain, grand alpiniste, n'en est pas
moins l'un des plus éminents grim-
peurs de bloc du siècle. On lui doit
notamment cette révolution qu'est
le chausson d'escalade ; il en
fit fabriquer à la pièce, Ã
l'aube des années
quarante, pour ses
amis bleausards
1313 LES CHAUSSURES
DE MONTAGNE AU PLACARD
Pierre Allain invente ie chausson d'escalade.
[ Pobierz całość w formacie PDF ]